Migrations environnementales

en Afrique sahélienne

Depuis des générations, les populations du Sahel bâtissent des communautés prospères dans un paysage rude. Les Peuls guident leur bétail à travers de vastes terres arides, suivant les pâturages saisonniers qui ont nourri leurs troupeaux pendant des siècles. Les Touaregs ont construit de vastes routes commerciales transsahariennes, soutenues par des oasis. Les Kanuri ont établi de vastes communautés de pêcheurs le long des eaux du lac Tchad. Les Bambaras cultivent les plaines centrales arides du Mali, utilisant des techniques innovantes comme les fosses zaï pour restaurer la fertilité des sols et préserver l'eau rare. Ces groupes, parmi tant d'autres, se sont depuis longtemps adaptés au climat changeant du Sahel.

Cependant, aujourd'hui, le rythme du changement s'accélère. Les sécheresses s'allongent, les pluies saisonnières arrivent trop tard ou trop fort, érodant les sols. Les prairies rétrécissent. Les puits s'assèchent. Le lac Tchad a considérablement reculé. La collecte de bois de chauffage, autrefois une tâche matinale rapide, peut nécessiter des kilomètres de trajet. Les écosystèmes qui ont soutenu ces modes de vie pendant des siècles évoluent rapidement. Avec moins de moyens de survie, de nombreuses familles n'ont d'autre choix que de partir.

Avec la raréfaction des ressources et l'augmentation des migrations, les tensions s'intensifient. La concurrence pour la terre et l'eau alimente les conflits entre agriculteurs et éleveurs, tandis que les groupes extrémistes exploitent l'instabilité pour étendre leur influence. Les centres urbains du Sahel se développent rapidement, mais souvent sans infrastructures, services ou opportunités d'emploi adéquats pour les nouveaux arrivants. La question est : comment comprendre ces tendances ? Comment utiliser les données pour anticiper ces changements et concevoir des solutions qui aident les communautés à s'adapter avant qu'elles ne soient contraintes de partir ?

Questions de recherche

  1. Quelles régions du Sahel connaissent la dégradation environnementale la plus grave ?

  2. Où se produisent les migrations et quelles villes connaissent le plus grand afflux de migrants environnementaux ? Existe-t-il des schémas reliant les zones de stress environnemental aux conflits violents ?

  3. Quels facteurs environnementaux (par exemple, la fréquence des sécheresses, le déclin des terres agricoles, les pénuries d’eau) sont les plus fortement corrélés aux déplacements ? L’analyse spatiale peut-elle aider à identifier les nouveaux foyers de risque migratoire ?

  4. Existe-t-il des stratégies efficaces, telles que la conservation de l’eau, le reboisement ou le développement des infrastructures, qui pourraient aider les communautés à s’adapter plutôt qu’à migrer ? Comment les données satellitaires peuvent-elles être utilisées pour soutenir ces solutions ?

Ressources de piste

Contextual Documents:

Sources de données

1. Données sur l'urbanisation et l'habitat

2. Artificialisation des sols et couverture du sol

3. Démographie mondiale

4. Végétation et couverture forestière

5. Dégradation des terres

  • Trends.Earth: Outil d'évaluation et de cartographie de la dégradation des terres basé sur les indicateurs de la CNULCD

  • Base de données de la FAO sur la dégradation des terres (GLADIS): Données sur la dégradation des terres et les pressions humaines

6. Hydrologie et cours d'eau

7. Ressources supplémentaires, y compris les ensembles de données sur les « conflits mondiaux » :